Appui à la prise en charge des détenus socialement vulnérables de la prison centrale de Yaoundé

Dans un contexte où l’accès aux services sociaux de base est limité, au regard de la précarité des conditions environnementales dans les établissements correctionnels et étant manifestement issus des groupes défavorisés sur le plan socio-économique, les prisonniers adoptent de multiples comportements à risque.

OBJECTIFS ET PERIODE

Dans un contexte ou l’accès à un service de base sociaux est limité, au regard de la précarité des conditions environnementales dans les établissements correctionnels et étant manifestement issus des groupes défavorisés sur le plan socio-économique, les prisonniers adoptent de multiples comportements à risque. Le milieu apparait donc de toute évidence propice à la propagation de la tuberculose et du VIH. Dans le but d’assurer le respect des droits en matière de santé, il semble logique d’éviter toute stigmatisation, discrimination à l’égard des personnes détenues. L’on se rend compte qu’elles sont la plupart du temps négligées par les programmes de prévention du Sida et de la tuberculose. Très souvent le cadre légal rend difficile l’accès aux services du VIH (La distribution des préservatifs aux détenus par exemple) dans cette condition le virus du Sida se propage facilement au sein de ces groupes de populations et la prévalence peut atteindre de niveaux très élevés. Face à ces stigmatisations observées et avérées à l’égard des détenus dans les 79 prisons du Cameroun (soit près de 23155 Prisonniers, données MINJUSTICE juillet 2012), la GIZ en compagnie des ministères de la Justice e le Sante public appui depuis 2007 un programme de prévention et de traitement de VIH et de la tuberculose dans 10 prisons cible. Ce programme touche environ 10000 personnes sur les 23155 que compte le Cameroun y compris le personnel pénitentiaire et s’étend sur huit activités. Force est de noter que ce programme ne prend pas en compte la prise en charge psycho-sociale et nutritionnelle ainsi que les détenus libérés ; il a cependant été étendu à 15 prisons supplémentaires et cofinancé par le Fonds Mondial à travers le PNLT. Pour remédier à ces problèmes, le volet TB/VIH/PRISONS du Programme Germano Camerounais de Santé Sida (PGCSS) a contractualisé la JAPSSO à travers le financement du GLOBAL FUND afin de mettre en œuvre une série d’activités novatrices. Le principal objectif du projet était l’amélioration de la prise en charge globale des détenus séropositifs et d’assurer la continuité même pour ceux libérés. Il s’agira précisément de :

  • Faciliter l’accès des PVVIH sélectionnés à une alimentation saine, régulière et aux soins médicaux appropriés ;
  • Initier les groupes cibles en entrepreneuriat pour améliorer leur chance d’insertion post détention et d’autonomisation ;
  • Faciliter la médiation sociale entre les détenus, leurs conjoints et leurs familles ;
  • Mettre en place un système de suivi continu des détenus séropositifs libérés.

Il est à noter que cet appui aux détenus vulnérables s’est déroulé sur une durée de Juillet à novembre 2014.

RESULTATS OBTENUS

  • Au moins 148 détenus PVVIH, vulnérables et tuberculeux ont bénéficié d’un appui nutritionnel supplémentaire ;
  • Au moins 90% des détenus PVVIH libérés ont été suivis ;
  • Un espace de médiation sociales a été mis en place ;
  • Au moins 95% des détenus ont bénéficié des conseils thérapeutiques et d’un accompagnement psychosocial continu ;
  • Plusieurs causeries éducatives ont été menées (10).